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Le monde associatif frappé de plein fouet par la crise liée au Covid-19


Le monde associatif frappé de plein fouet par la crise liée au Covid-19

Depuis le premier confinement, en mars, les associations subissent les retombées de la crise sanitaire, qui les place dans de grandes difficultés financières. Elles ne bénéficient que peu des aides de l’Etat.

Alors que la France retrouvait le confinement le 30 octobre, une période de grande incertitude s’est ouverte pour les associations. L’année 2020 aura été, pour beaucoup d’entre elles, un calvaire. Selon le Mouvement associatif, 66 % des associations ont été appelées à suspendre leurs activités ou à revoir leur mode de fonctionnement au printemps. Nombre d’entre elles ne sont pas sûres de pouvoir s’adapter à un nouveau coup d’arrêt : à la rentrée, on comptait 4 000 associations employeuses menacées de disparaître et près de 30 000 associations en risque de dépôt de bilan.

La crise due au Covid-19 a frappé de plein fouet les associations sur le plan financier. A la sortie du premier confinement, le Mouvement associatif annonçait 1,4 milliard d’euros de pertes sur mars et avril. « Des pertes qui devraient encore augmenter d’ici à la fin de l’année », prédit Philippe Jahshan, président du Mouvement associatif.

Lors du premier confinement, 86 % d’entre elles ont été contraintes d’annuler des événements majeurs générant des revenus. C’est le cas du CCFD-Terre solidaire (Comité catholique contre la faim et pour le développement), qui n’a pas pu faire sa collecte de carême. A cela s’ajoute la baisse importante des dons et du mécénat.

Baisse des effectifs salariés et bénévoles 

La crise sanitaire a également touché les associations au niveau de l’emploi. A la rentrée, 55 000 associations ont déclaré qu’elles ne pourraient pas maintenir leurs effectifs salariés en l’état. Parmi celles-ci, 30 000 en comptent moins de cinq. « Dans le secteur associatif employeur, on note, au premier semestre, une diminution de 3,5 % des effectifs, soit 60 000 emplois. Aujourd’hui, seuls 8 % des associations prévoient de recruter », précise Philippe Jahshan.


Publié le 06 novembre 2020 par le journal le Monde














 


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